mercredi 3 août 2011

Chut (3)


Trottoirs grouillants, bal des voitures, remue-ménage au bas de la rue. L'enfant scrute par la fenêtre de la chambre du palace. Sa mère déambule dans la pièce, robe de chambre soyeuse et légère, les pieds nus. L'enfant admire les pieds nus de sa mère qui la promènent jusqu'à la chambre de la tante alitée de froid dans la chaleur de cet ailleurs sous le soleil. Elle demande du repos avant le départ vers chez eux. Tack Gud! On ferme la porte, bien sûr. La fenêtre est enfin ouverte. Repos de la tante jusqu'au départ. Demain ?


mardi 2 août 2011

Chut (2)


On l'isole ou s'isole de lui. Hors scène. Le corridor en long comme en large. En marche et en silence sauf mécanique audible en plein, comme absente à la fois. Une montagne, dehors, découvre un soleil d'ailleurs et d'on ne sait où. L'enfant s'assoupit au sol en marche. Encore ce son étranger qui le sort de son mi-sommeil. Un homme en uniforme du rail passe de compartiment en compartiment dans un charabia sans avant. L'enfant lorgne, un passager se réveille. L'enfant se planque en vitesse et en marche au son mécanique qui poursuit sa route. Une gare, des trains de plus, des chars. L'enfant n'en peut plus de photographier en dedans, par les yeux, sa tête blonde comme suivant une balle de tennis en match et immobile sur un gradin tournant. Manège de guerre. Sa mère dans le corridor, arrêt du train, arrêt du voyage dans cet ailleurs sonore et sous le soleil.